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pour faire remonter les attentes des acteurs de l’économie solidaire.

La promulgation de la loi n° 2014-856 du 31 juillet 2014 relative à l’économie sociale et solidaire, a contribué à remodeler l’ESS en France. Ainsi au-delà de la reconnaissance des entreprises de l’ESS et de l’élargissement de son périmètre, la loi a participé à la structuration de l’ESS en France, d’une part en renforçant le rôle des CRESS au niveau des régions et d’autre part en initiant ( Chapitre II Section 2 de l’article 5 ) la création de la Chambre française de l’économie sociale et solidaire et en lui confiant une mission de promotion de l’économie sociale et solidaire au plan national et de représentation auprès des pouvoirs publics nationaux des intérêts de l’économie sociale et solidaire, sans préjudice des missions de représentation des organisations professionnelles ou interprofessionnelles du secteur.

Le Mouvement de l’économie Solidaire bien qu’ayant participé à l’élaboration de la loi de l’ESS, n’est pas totalement satisfait du nouveau cadre juridique de l’ESS instituée par la loi.

En effet si celle-ci conforte la reconnaissance et le soutien aux entreprises de l’ESS, elle a abandonné au cours de son processus d’élaboration, la reconnaissance et le soutien à la citoyenneté économique et sa capacité de transformation sociétale, deux principes fondateurs de l’économie solidaire.

Le combat du MES pour faire reconnaître l’économie solidaire est donc loin d’être terminé et nous avons décidé de le poursuivre en essayant d’intégrer pleinement le Conseil Supérieur de l’ESS, instance gouvernementale dont les membres sont élus par décret, au quel nous avons pu participer par le passé qu’au travers de la participation à une commission. Notre demande d’intégration au Conseil Supérieur de l’ESS c’est avérée difficile, puisque Martine Pinville, actuelle Secrétaire d’État à l’ESS, malgré la promesse de ces prédécesseurs Benoît Hamon et Carole Delga, n’a pas répondu favorablement à notre demande.

En parallèle de cette démarche, nous avons cherché à intégrer la Chambre française de l’économie sociale et solidaire. Bien qu’initiée par la loi, la Chambre française de l’économie sociale et solidaire s’est constituée en association à l’initiative des organisations nationales représentant les différentes formes statutaires de l’économie sociale et solidaire et par des représentants du Conseil national des chambres régionales de l’économie sociale et solidaire.

Notre demande au conseil d’administration de chambre ayant été acceptée, nous avons adhérer en janvier 2015, et notre intégration dans la Chambre Française ( ESS France) s’est révélée plus positive, car non seulement nous avons rejoint le conseil d’administration et le bureau de la Chambre, mais de ce fait nous participons directement au CSESS où plusieurs membres du CA du MES siègent au sein des différentes commissions.

Mais au-delà de ces enjeux de représentation, l’intérêt de notre participation à ESS France est d’abord de développer l’inter-connaissance avec les autres familles de l’ESS et de faire entendre les attentes des initiatives solidaires et les enjeux de l’Économie solidaire.

A l’issue d’une première année de participation, nous pouvons constater que nous sommes écoutés, que nos contributions sont recueillis avec intérêt et souvent prises en compte, La collaboration avec les grandes familles de l’économie sociale, nous a d’ailleurs permis de constater que nous partageons avec d’autres, un certain nombre d’analyses et des enjeux communs, ce qui peux nous permettre d’envisager de nouvelles formes d’alliances ou de coopération.

Ainsi nous avons participé à la construction d’un guide des bonnes pratiques des entreprises de l’ESS1 en réponse à L’article 3 de la loi du 31 juillet 2014 qui a été remis au CSESS. Ce travail, nous permis de partager avec les autres organisations représentées au sein de la Chambre, notre conviction, que l’appartenance au périmètre de l’ESS ne doit pas se décider au regard de critères normatifs mais dans le cadre d’une démarche d’amélioration en continue.