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Colloque franco-américain Jardinage collectif, montée des déséquilibres alimentaires et politiques urbaines

Jardins familiaux de Développement social, ateliers cuisine, chantiers d’autoréhabilitation du logement, ateliers de réparation mécanique etc. Ces actions qui sont fondées sur le faire avec plutôt que le faire pour permettent aux ménages de développer un mode de vie plus autonome et de participer aux échanges locaux ; elles permettent aussi de créer de l’activité non délocalisable sur les territoires alors qu’il faudra de moins en moins compter sur l’emploi salarié pour assurer l’intégration sociale de tous et sur l’économie de marché pour financer la solidarité.
Cela ne s’improvise pas. Depuis 1996 l’action du, PADES vise à favoriser la diffusion des actions d’accompagnement à l’autoproduction, à transformer un tissu d’initiatives isolées en une démarche cohérente avec des méthodes mieux définies et à faciliter leur soutien par les institutions. Il apporte aussi un soutien aux opérateurs ou aux collectivités pour préciser un projet d’actions d’accompagnement à l’autoproduction et le faire démarrer dans de bonnes conditions.

I Le temps libre, une ressource pour les territoires 
Face à la croissance en berne et au chômage qui continue de progresser, nous n’avons pas tout essayé car nous avons oublié un acteur majeur  : le citoyen et une ressource essentielle  : son temps disponible. La mobilisation de l’un et de l’autre peuvent pourtant apporter des réponses économiques, non délocalisables, sociales et sociétales pour le développement des territoires qui décideront de les mettre en œuvre. Le PADES peut les y aider.
Faire «  avec   » plutôt que faire «  pour   ». Alors que l’on considère les personnes en difficulté sociale ou simplement inactives comme des charges pour la collectivité, on oublie qu’elles disposent d’une ressource précieuse  : leur temps libre. Ce temps inemployé peut être mobilisé pour créer de l’activité non délocalisable qui contribue à la vitalité d’un territoire. Il est possible d’aider les ménages modestes et précaires à s’aider eux-mêmes en développant leurs capacités d’autoproduction et à faire de leur temps libre une ressource qui peut se combiner avec les revenus de l’emploi et les aides publiques.
Des jardins collectifs pour faire face à la montée des déséquilibres alimentaires. L’augmentation inquiétante de l’obésité et du diabète affecte principalement les populations les plus pauvres. M.  Laurent Degos, président de la Haute Autorité de Santé, a déclaré que   : « seuls les pays qui auront su maîtriser l’épidémie d’obésité pourront préserver leur système de protection sociale.  ». L’expérience montre que l’accès à une parcelle cultivable favorise une modification positive des pratiques alimentaires des ménages.
L’autoréhabilitation accompagnée pour accélérer la rénovation thermique des «   logements passoires   ». Un très grand nombre de logements sont mal isolés et énergivores. On ne les remplacera pas de sitôt et il est donc indispensable d’améliorer les performances du parc existant. Les chantiers d’autoréhabilitation accompagnée du logement permettent à des ménages mal logés de réaliser par eux-mêmes des travaux d’amélioration thermique et énergétique et d’accéder à un minimum de confort sans augmenter la charge d’énergie. La possibilité d’être accompagnés favorise le passage à l’acte des ménages modestes.
Favoriser l’autonomie pratique de tous   : un enjeu pour les territoires. C’est au niveau des territoires que se mettent en place efficacement des programmes d’accompagnement à l’autoproduction proposant un soutien technique et parfois social non seulement aux ménages en difficulté, mais aussi à tous ceux qui sont désireux d’acquérir ou consolider des savoir-faire pratiques. Ainsi, ils peuvent développer un mode de vie plus autonome et participer aux échanges économiques et sociaux locaux.
Multiplier les jardins collectifs, c’est bien, savoir y intégrer les personnes en difficulté ou qui n’ont pas appris à jardiner, c’est mieux. Retaper, isoler son logement, c’est bien, rendre l’autoréhabilitation accessible à tous les ménages qui habitent des «  passoires thermiques  », c’est mieux. Cela ne s’improvise pas   : tant pour la création que l’animation et l’évaluation de ces programmes locaux, il faut des méthodes et des repères.

II Pourquoi le PADES ?
Le PADES (Programme Autoproduction et Développement Social) a été créé en 1996 pour favoriser l’émergence de nouveaux opérateurs et faire en sorte que l’accompagnement à l’autoproduction devienne un outil ordinaire des politiques de développement social. Son objectif est de transformer un tissu d’initiatives isolées en une démarche cohérente avec des méthodes mieux définies.
Son action consiste à analyser les actions innovantes dans le domaine de l’autoproduction pour :
Préciser à quelles conditions elles peuvent porter tous leurs fruits (capitalisation),
Généraliser les réussites et multiplier le nombre d’opérateurs,
Essayer de lever les obstacles à leur développement en les rendant légitimes auprès des décideurs et de l’opinion,
Tenter de modifier les relations avec les financeurs pour que les porteurs de projet ne perdent pas un temps considérable en démarches administratives.
Dans un domaine où presque tout, méthodes et réseaux, est à construire, son action vise, entre autres, à apporter un soutien méthodologique aux opérateurs, aux institutions et aux collectivités locales, et à faciliter leur mise en réseau. Ce travail s’appuie sur un gros effort de communication : diffusion de guides méthodologiques et d’argumentaires ciblés selon les missions des différentes institutions sociales et des opérateurs. Ces documents méthodologiques peuvent être consultés et téléchargés gratuitement sur le site http://www.padesautoproduction.net

L’assistance à maîtrise d’ouvrage. Le PADES est en mesure d’apporter un soutien méthodologique pour aider des collectivités territoriales ou des opérateurs à préciser un projet d’actions d’accompagnement à l’autoproduction et le faire démarrer dans de bonnes conditions.

Pour rencontrer le Pades et aller plus loin sur L’Autoproduction accompagnée il vous invite à AgroParisTech, les 15, 16 et 17 juin pour un Colloque franco-américain : Jardinage collectif, montée des déséquilibres alimentaires et politiques urbaines (télécharger le programme et le dossier de presse en annexe)

Nous sommes confrontés à une rapide montée des déséquilibres alimentaires ; l’obésité et le diabète pénalisent plus particulièrement les ménages les plus modestes ; or, lorsqu’ils sont bien utilisés, les jardins collectifs favorisent l’amélioration des pratiques alimentaires. Mais faute de méthodes adaptées les jardins collectifs peinent à intégrer les ménages en situation socioéconomique fragile. La fonction alimentaire du jardinage collectif est trop négligée, tant par les promoteurs de ces jardins que par les opérateurs de leur animation. Il faut donc réfléchir aux conditions d’une meilleure efficacité sociale et sanitaire des jardins collectifs.
Les Américains ont hélas une génération d’avance pour ce qui est de la montée des déséquilibres alimentaires, de l’obésité et du diabète. Ils se sont engagé plus tôt que les Français dans un renouvellement des méthodes du jardinage collectif.
Cette rencontre permettra à des acteurs innovants, Français et Américains, de réfléchir ensemble aux démarches susceptibles de donner leur pleine efficacité, sociale et alimentaire, aux jardins collectifs.

Leur coordonnée : PADES - 1 rue du Pré Saint Gervais - 93500 PANTIN
Tél : 01 57 42 50 53 - Email : pades@orange.fr - Site : www.padesautoproduction.org