Accueil» Actualités » Actualités Ripess » Retour sur l’AG du RIPESS Europe

Retour sur l’AG du RIPESS Europe

Le RIPESS Europe revoit ses fondamentaux au cours de son AG du 19 au 21 septembre à La Bergerie de Villarceaux qui a réuni 27 participants de 14 pays et 25 réseaux nationaux et régionaux travaillant dans différents secteurs de l’économie sociale solidaire.

Considérant que la dernière version de la charte, publiée en 2008, n’est pas adaptée au contexte géopolitique actuel, elle devait être révisée au fil du temps pour l’adapter aux évolutions de la société et aux changements dans les contextes historiques, le RIPESS Europe s’est engagé cette année dans la révision de la charte de principes à travers un processus participatif avec tous ses membres, à l’écoute des voix diverses, en comprenant que différentes définitions peuvent être générées en fonction du contexte politique, économique, culturel, géographique, etc.

Ce processus a débuté après l’Assemblée générale de 2022, à la suite d’un sondage auprès des membres dans lequel ils ont souligné la nécessité d’inclure les concepts suivants dans la charte : la solidarité, la durabilité écologique, l’équité, l’égalité et la justice pour tous. Puis, avec moins de voix : décroissance, coopération, anti-capitalisme, féminisme, travail décent, droits de l’Homme. En outre, le RIPESS Europe a lancé un processus de cartographie parmi ses membres qui avaient également récemment reformulé leur charte de principes, ce qui a servi d’exemple pour son propre processus interne. C’est le cas du REAS en Espagne par exemple.
Après son assemblée statutaire du 19, le lendemain les termes ont été mis en débat et les tours de vote ont confirmé : « solidarité, justice sociale, équité et égalité, durabilité environnementale mais d’autres ont émergé âprement défendus quelques fois tels que « émancipation, démocratie, anti-fascisme, co-construction, participation, résilience, mutualité, inclusion, coopérativisme, décolonialisme, intersectionnalité. Un groupe devrait se consacrer à la réécriture de la charte à partir de cette réflexion collective

Une "zone de coopération" a été créée pour que les membres partagent leurs projets en cours, leurs projets communs, leurs nouveaux domaines et leurs nouvelles idées, leurs outils et leurs ressources.
On a pu distinguer les thèmes transversaux
a) Politiques publiques : Élections du Parlement européen, mise en œuvre du plan d’action de l’UE, coalition de réseaux pour les politiques publiques) Proposées principalement par l’Europe du Sud-Est.
b) Concepts de l’ESS, narration, introduction, recherche, production de connaissances : Discussions transformatrices, compréhension de l’ESS, coopération avec les coopératives d’étudiants, promotion de la recherche sur l’ESS,
c) Développement local, quartiers, méthodes de participation : droit à la terre, communautés d’ESS, démocratie, participation

L’après midi du 20 les travaux en ateliers se sont distribués selon quatre orientations : soins, commission féministe, politiques publiques, comité scientifique et diffusion des connaissances, coopération territoriale. Ce sont des thématiques qui sont animées en continu soit par des commissions, soit par des projets transversaux.
Le MES a présenté le jeu interactif réalisé dans le cadre de sa recherche-action. (Voir lien)

La dernière matinée était dédiée à une table ronde ouverte divisée en deux phases : une première phase européenne avec Sara de Heusch de Social Economy Europe, Juan del Rio de Transition Network et Patricia Andriot du RTES France. Cette organisation réunit les collectivités territoriales qui soutiennent les entreprises de l’ESS sur les territoires. Social Economy Europe se consacre essentiellement au travail de plaidoyer pour l’économie sociale à l’échelon européen et le Transition Network est un conglomérat de réseaux européens pour une transition écologique et économique. La nécessité de travailler ensemble a été soulignée, en particulier à l’approche des élections européennes.
La deuxième partie de la table ronde s’est concentrée sur un niveau plus international avec Marion Pouzoulet doctorante et travaillant dans une organisation internationale, Martin Georges du Global Social Economy Forum et Sandra Moreno, la secrétaire exécutive de Ripess Intercontinental. La discussion, animée et participative, s’est concentrée sur la nécessité d’un travail collectif pour démultiplier les interventions dans les différentes sphères où les membres et les praticiens de l’ESS mènent leurs campagnes anti-capitalisme au jour le jour.
Le principal problème reste le manque de ressources qui réduit les capacités de déplacement et le nombre de personnes disponibles pour mener à bien les objectifs. Le temps est aussi nécessaire pour harmoniser les points de vue.
La table ronde s’est achevée sur le principe de continuer à travailler vers des accords collectifs pour mettre au point des actions communes.
Ces rencontres sont l’occasion de moments de convivialité essentiels pour faire circuler pensées profondes et légères, humour et amitié.